Découvrir Berneuil

Eglise de BERNEUIL

L’église NOTRE DAME fut construite dans la 2° partie de XII° siècle.

Elle a une longueur de 26 mètres pour une largeur de 7 m 10.

La longueur du sanctuaire est de 3 m 90.

Elle est de forme CROIX LATINE avec chœur, Abside, et deux Absidioles voûtées en cul de four. La cloche faite en 1614, porte l’inscription « Sainte Marie priez pour nous. J’ai été faite pour les habitants de Berneuil. Elle est classée monument historique depuis 1944 L’église a été classée monument historique de 1845 à 1880 et reclassée à nouveau en 1914. Des travaux de restauration ont été effectués à la fin du XV°, début du XVI° et au XX° siècle.

La Façade :

C’est une façade à trois niveaux. Le rez-de-chaussée et le premier étage ont conservé leur élévation romane entre les deux contreforts gothiques.

 

Le rez-de-chaussée présente une division tripartite. Le portail à trois voussures est encadré par deux arcades aveugles dont les tympans recèlent quelques éléments sculptés à la signification énigmatique dont la composante essentielle est la figure du lion. Sur le tympan de droite, deux oiseaux se mêlent aux lions.

 

L’étage, souligné par une corniche à modillons, est animé par une haute arcature aveugle dont les supports sont composés comme au rez-de-chaussée de pilastres rainurés qu’encadrent des colonnettes. Les cinq arcs en plein cintre sont simplement dotés d’une frise d’archivolte à décor de pointes de diamants.

Le niveau supérieur, percé d’une niche gothique que surmonte une crucifixion en bas-relief, figurant le Christ, la Vierge et Saint Jean, témoigne du remaniement fin du XV°, début du XVI° avec un style gothique et des personnages filiformes.

 

L’extérieur : Fin du XV° et début du XVI°, des renforts gothiques (1), avec des couvertures en écailles de pierre ont été ajoutés de chaque côté en recouvrant les contreforts romans initiaux (2) qui n’avaient que 50 cm d’épaisseur. Au cours du XII° l’église a été rehaussée avec des moellons (3) et a été installé des éléments défensifs (créneaux, bretèche et chambre haute au-dessus de la voute) pour servir d’abri fortifié pour les habitants qui se réfugiaient entre le dôme et le toit.

Porte d’accès (4) au cimetière. Dans la religion catholique, lors des enterrements, le cercueil entre dans l’église par la grande porte et ressort par la petite porte qui donne directement dans le cimetière. (le cercueil ne revient jamais en arrière)

Sur le contrefort sud-ouest on aperçoit les vestiges d’une sirène qui indiquait le chemin de la fontaine notre dame. Fontaine ou le pèlerin allait soigner ses maladies oculaires. Une procession avait lieu chaque année au mois d’août.

L’intérieur : Une nef de quatre travées, couverte d’un berceau brisé, en pierre, avec doubleaux portés par des colonnes sur dosserets, ces derniers recevant les arcades brisées déchargeant les murs latéraux. Une colonne conservant des traces de pénétration d’une voûte en ogive du XV° siècle est engagée dans le mur ouest. L’embrasement des fenêtres est décoré par des colonnettes. Lorsque l’on voit la base des colonnes enfouies sous le dallage, on comprend que son vrai niveau est plus bas, et que les proportions sont un peu plus élancées qu’il ne parait. Le chemin de croix disposé sur le pourtour de toute l’église a été peint et offert par un conseiller municipal en 2009.
Sur la partie gauche de la première travée se trouve un faux appareil avec des fleurs de lys peintes au pochoir et sur la quatrième travée à droite apparaît un mélange de styles.

Au sud se trouve un vitrail gothique en verre transparent.

L’abside principale, le chœur, est décorée de cinq arcades sur colonnes encadrant des baies à colonnettes L’autel a été restauré à la fin du XX° siècle par un conseiller municipal qui a aussi sculpté et offert la statue qui est posée sur le bord de cet autel en 1999.

Les bras du transept sont pourvus de deux absidioles en hémicycle et voûtée en cul de four, formant les chapelles de GRANGE et PARSAY où sont inhumés les seigneurs de ces fiefs.

Dans l’aile sud du transept se situe la chapelle de la vierge.

Le côté sud de l’entrée est orné de peinture de Saint LOUIS (sceptre à fleurs de lys et auréole) et Sainte APOLINE (elle porte dans la main droite une pince qui tient une dent)

Saint LOUIS  : (1226-1270) Il avait la réputation de guérir les écrouelles (lésions cutanées atteignant surtout le cou) et d’être charitable envers les pauvres : il a marqué son temps par sa grande dévotion à la souffrance qui atteignait les plus pauvres et les malades, entre autres les lépreux. Il est ainsi souvent représenté avec l’auréole de la sainteté et une simple couronne d’or (à partir du XIIIème siècle, la couronne de France porte huit fleurs de lys, symbole de pureté. Il crée à Paris en 1254 un Parlement qui devient une cour de justice et un conseil politique poursuivant ainsi l’œuvre de son grand-père Philippe Auguste. Il n’hésite pas à s’impliquer dans certaines décisions de justice et met fin au jugement de Dieu en faisant rechercher des preuves par des enquêtes et auditions de témoins.

Sainte APOLINE : (morte en 248 en martyr à Alexandrie) Apolline, n’était plus jeune et faisait partie d’un groupe de vierges consacrées. Après lui avoir fracassé la mâchoire et brisé toutes les dents, ils la mirent devant un bûcher, menaçant de l’y jeter, si elle ne répétait pas des injures au Christ après eux. Elle s’excusa poliment de ne pouvoir leur donner satisfaction ; puis, profitant de leur distraction, « plus prompte que ses bourreaux », elle courut se jeter dans les flammes.

Une litre funéraire apparaît sur le pourtour de tout le transept avec notamment des blasons en forme de losange. Ces blasons étaient réservés aux femmes et aux enfants.

Dans l’aile nord du transept se situe la chapelle de Saint JOSEPH.

Cette aile nord du transept fait apparaître au-dessus de la litre présente sur les deux ailes du transept, une deuxième litre funéraire qui court tout le long de la nef côté nord. Elle porte les armes dès Le Tellier et plus précisément de Michel Le Tellier III, baron de Barbezieux et ministre de Louis XIV, moins connu que son fils François Michel, qui exerça lui aussi la charge de ministre de la guerre, plus connu sous le nom de Louvois. 

Cependant Le Tellier père devait être un bon ministre, puisque Louis XIV éleva la baronnie de Barbezieux en Marquisat en 1678, avec les droits honorifiques allant de pair, comme celui deslitres funéraires dans l’ensemble des églises de son Marquisat.( litre présente aussi dans l’église de Saint Médard) Les litres et blasons de ses vassaux sont cantonnés dans le transept. Les blasons ornés de 3 étoiles et 3 lézards (blason dès LE TELLIERS) sont entourés de la couronne de l’ordre de saint Michel et du collier de l’ordre du Saint Esprit.


Photos de l’eglise


Berneuil autrefois


Curiosités et monuments

L’Eglise
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La fontaine Notre Dame et le lavoir
Chaque année au mois d’août un pèlerinage avait lieu de l’Eglise a la fontaine qui était connue pour ses vertus thérapeutiques pour les maladies des yeux

Le site classéNatura2000 pour ses orchidées (site privé)
Voir onglet Sites naturels et panoramas dans la rubrique Découvrir Berneuil

Le superbe point de vue de Lagarde :

Au lieu dit “Lagarde” sur les coteaux, point culminant de la commune et du Sud Charente, on découvre un point de vue fantastique sur le village et jusqu’à Barbezieux d’un côté et sur les coteaux du Montmorélien de l’autre. On se trouve sur la ligne de partage des eaux du bassin du Né qui se jette dans la Charente d’une part et du bassin de la Dronne dont les eaux rejoignent la Gironde d’autre part.Le point de vue de chez Augeay

Avec vue sur le château de Chillac et ses 4 tours inégales _ Non loin de là se trouve le site des 3 moulins à vents : un est totalement détruit, le second l’est à moitié et le troisième au trois quart et sont recouverts de végétation. Dans la vallée en contrebas, au lieu dit “Font Fauche” se trouvait un moulin à eau totalement détruit par un incendie dans les années 60. Les moulins à vents n’étaient utilisés par les meuniers que lorsque le niveau de l’eau était trop faible pour faire tourner les moulins à eau.

Les pigeonniers

Les sites de Grange et de Parsais :
Anciennes châtellenies aujourd’hui transformées en chambres d’hôtes et locations, elles ont une histoire à raconter.

Le moulin à vent de “chez les rois”
Le moulin à vent de “chez les Rois” est dans un bon état de conservation. Nous lui avons connu sa toiture détruite malencontreusement par un incendie. Il fait face à celui de Condéon superbement restauré sur la colline d’en face.

 

 


Chemins de randonnées

Un circuit de randonnée de 11 kilomètres permet de découvrir des panoramas remarquables :

  • Eglise romane du 12ème siècle et ses peintures
  • le lavoir et sa fontaine miraculeuse
  • vestiges d’anciens moulins (parmi les plus anciens d’Europe)
  • zone Natura 2000 avec ses orchidées

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Sites naturels et panoramas

Le site classé Natura 2000 pour ses orchidées :
CREN (Conservatoire Régional d’Espaces Naturels) : Entre le carrefour du “Pont du Maçon” et le lieu dit “Peuchaud” se trouve un coteau classé dans la rubrique “Coteaux du Montmorélien” du programme Natura 2000 pour ses pelouses sèches calcicoles, sites d’orchidées remarquables, ses landes à buissons de genévriers et ses prairies à molinie bleue

En contrebas, la vallée de la Maury est également classée Natura 2000 pour la loutre et le vison d’Europe !